Histoires


En collaboration avec l’association Ravières Patrimoine, cette page vous propose de parcourir l’Histoire de Ravières, relatée au fil de ses multiples "petites" histoires.
Cette page est ouverte à tous ceux qui souhaiteraient participer et nous proposer leurs "petites" histoires, n'hésitez pas à nous contacter.


  

Les grandes lignes de la petite histoire de Ravières

Autrefois : Ribarias au VIII°, Raverias au XII°.
Fief du comté de Tonnerre.
Au XVII°, les Clermont étaient marquis de Cruzy et seigneurs de Ravières.
Le village était entouré d'une enceinte fortifiée, rasée en 1591.
Aujourd'hui : église Saint Pantaléon, origine XII°, choeur typique du roman bourguignon, clocher et chapelles fin XV° ou début XV°.
Le château XVI° est une ancienne résidence des Clermont.
Maisons anciennes et vestiges de l'enceinte.
Chapelle funéraire Saint-Roch fin XVIII°/début XIX°, ou chapelle d'Avout, car elle abrite la sépulture de cette famille.
Sur la place Edme Dauphin, un colombier du XVIII°, ancien colombier seigneurial transformé en habitation.
Plusieurs calvaires.
Un lavoir de 1928, avec 7 ouvertures.
Personnages : Bridan Charles-Antoine (Ravières 1730 - Paris 1805) Sculpteur, Professeur de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture. (voir plus bas)
Davout Louis-Alexandre-Edme (Etivey 1773 - Ravières 1820) Général. Frère du maréchal.

Sources : 






Charles-Antoine Bridan
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Sculpteur, né à Ravières le 31 juillet 1730 dans une maison en face du "vieux" château de Ravières.
A l'age de 12 ans, il est placé en apprentissage chez le sculpteur Jean Vinache, à Paris.
Il obtient divers prix dont le prix de Rome en 1754. Il séjournera à Rome de 1757 à 1762.
Le 9 août 1763 il épouse Louise Marguerite Vintel en la paroisse Saint Germain l'Auxerrois.
Ils auront 5 enfants (dont Pierre-Charles qui deviendra l'élève de son père et réalisera, notamment, le mausolée de Marguerite de Bourgogne dans l'ancien hôpital de Tonnerre).
Après de multiples réalisations, il entre à l'Académie en 1772 et devient professeur.
Il décède à paris le 28 avril 1805, à son domicile au 84 rue d'Enfer Saint Michel.
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On peut découvrir l'une des ses réalisations à proximité de Ravières : le calvaire à Moulin en Tonnerrois. Édifié en 1766, ce calvaire en bois, classé monument historique, a depuis été protégé par un édicule en pierre. 
Une autre de ses réalisations est visible dans l'ancien hôpital de Tonnerre. C'est un médaillon sculpté représentant François César Le Tellier, décédé en 1781. Ce petit fils du conte de Tonnerre avait souhaité que ça soit le sculpteur Bridan qui réalise son mausolée. N'en reste aujourd'hui que le médaillon, visible à gauche du tombeau des Louvois.
Une sculpture en pierre de Saint Roch, visible en l'église saint Pantaléon de Ravières, pourrait être attribuée à ce sculpteur, en tant qu’œuvre de jeunesse. Néanmoins cela reste une hypothèse.
On peut aussi découvrir des œuvres de Charles-Antoine Bridan à Aix-en-Provence, Chartres, Versailles, et en se promenant dans les jardins du Luxembourg et des Tuileries à Paris.
On peut également en apercevoir une partie via internet en cliquant ici.
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Une plaque commémorative en mémoire de Charles-Antoine Bridan est désormais visible sur l'un des cotés de la mairie de Ravières.
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Pantaléon Barthelon de Ravières, un poète inconnu

Du Verdier et le seul de nos biographes qui ait parlé de ce poète, et il en dit fort peu de chose. Tout porte à croire qu’il ne jouit pas d’une bien grande réputation de son vivant et, qu’après sa mort ses ouvrages furent à peu près oubliés.
Pantaléon Barthelon naquit à Ravières, en bourgogne, et fut recteur du collège de cette ville.
Ses productions consistent en près de trois cent distiques, qu’il composa d’abord en latin, et qu’il traduisit ensuite en quatrains François.
Quelques uns de ces quatrains sont assez remarquables, ou par les traits satiriques qu’ils renferment, ou par le but moral que le poète s’y est proposé.

QUATRAIN

A la parfin, faudra venir au port,
Mais ce sera quand nous n’y penserons pas,
rien plus certain que le dard de la mort,
rien moins certain que l’heure du trépas.
………………….
QUATRAIN
La conscience était coupable d’un forfait,
A toujours devant soi l’horreur de son méfait,
Et n’ayant de repos une seule étincelle,
Conduit et jour et nuit son enfer avec elle.
………………….
QUATRAIN
Qui sert les seigneurs de la terre
De haut ou médiocre office,
Pour casser seulement un verre,
Perdra vingt ans de bon service.
………………….
QUATRAIN
Quand tu naquis au monde, vins tout nu,
Et quelque bien que tu puisses amasser,
Au départir te les faudra laisser,
Et t’en aller comme tu es venu.
………………….
QUATRAIN
Jamais on ne connoît que vaut le personnage,
Qu’après qu’on est privé du de sa présence,
Quand l’oiselet est mort au sortir de la cage,
On regrette de lui les chansons de plaisance.
………………….
QUATRAIN
Qui le devoir de porteur veuille faire,
N’en trouverez un tout seul entre dix,
Chacun sert Dieu par commis ou vicaire,
Et part vicaire ira en paradis.
………………….
QUATRAIN
Nul n’entretient sa charge au temps de maintenant,
Et tel de son devoir la commission donne,
A son vice-gérant, commis ou lieutenant,
Qui ira en enfer rendre compte en personne.
………………….
QUATRAIN
Les plus chaussés du bien du crucifix,
Ce sont ceux-là qui lui ont fait le pis,
Comme Actéon fut mangé par ses chiens,
L’Eglise n’a ennemis que les siens.

Sources : 

Les poètes françois, depuis le XII sciècle jusqu'à Malesherbes,

avec une notice historique et littéraire sur chaque poète.

Tome cinquième.

A PARIS, de l'imprimerie Crapelet

M.DCCC XXIV.

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Le cimetière

Le 3 février 1847, extrait des archives de l’Yonne :
Vente par le sieur Jean Jacques Benoist et sa dame (Catherine Paupy) à la commune d’une parcelle de terrain située sur le finage de ravières, lieudit en Broussard, de la contenance de 30 ares et 1 centiare (895 f de prix principal) (… ) pour servir à l’agrandissement et la régularité du nouveau cimetière.
Le 11 novembre 1857, extrait des archives de l’Yonne :
Délibération du Conseil municipal :  il importe de donner une nouvelle destination à l’emplacement de l’ancien cimetière abandonné depuis plus de 10 ans : (…) en profitant de faire des fouilles et d’enlever tous les débris et toutes les terres de manière à le mettre de niveau avec le sol de la route et du chemin des fossés et de le clore au moyen de bornes et de barres cylindriques, pour, après tout ce travail, planté d’arbre de manière à en faire une place d’aspect agréable.
(…) que tous ces débris et toutes ces terres seraient bien placés dans une fosse ouverte à l’avance dans un carré non encore bouché du nouveau cimetière (…)
(…) que tous ces travaux consistant en terrassement, chargement, transport, taillage et mise en place des bornes, pose et scellement des barres de fer pourraient être faits pendant l’hiver et par un atelier de charité et qu’en dehors on n’aura à payer que l’achat de la pierre brute pour les bornes et l’achat du fer (…)
(…) décide qu’un atelier de charité sera créé dans la commune pour occuper les ouvriers l’hiver prochain (…)
Le premier février 1858, extrait des archives de l’Yonne :
Le maire J. Audibert écrit à M. le Sous-Préfet : 
(…) La délibération du 11 novembre 1857 recevait un accueil favorable (…) dans cette prévision, j’ai dès le 1er dudit mois invité les habitants qui désiraient  transporter au nouveau cimetière les restes de leurs parents inhumés dans l’ancien à le faire avant le 1er janvier 1858.Toute la population a répondu à mon appel avec empressement (…)
Le 14 novembre 1858, dans un courrier, monsieur Joseph Rizier rappelle « l’ancien cimetière a été interdit par arrêté de M. le Préfet de l’ Yonne en date du 8 décembre 1845 et la dernière inhumation qui y a eu lieu est à la date du 27 octobre 1847 ». 


Aujourd’hui, sur l’emplacement de l’ancien cimetière se situe « l’école des garçons » (école des Marronniers).
 

Sources : 

Archives de l'Yonne, notes prises par Simone Gouot.

Cartes postales anciennes collection privée.

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